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Déclaration de candidature d’Alain Fontanel
15 octobre 2019
Strasbourg, 15 octobre 2019. Seul le prononcé fait foi.
Plus que jamais je suis fier de Strasbourg.
De son architecture, de son histoire et avant tout de ses habitants qui, au fil des siècles, l’ont imaginée, rêvée, développée et façonnée.
Je suis fier de tous ces Strasbourgeoises et Strasbourgeois, artisans, entrepreneurs, citoyens engagés, jeunes et retraités, artistes et membres du tissu associatif, agents de la collectivité, qui chaque jour font de Strasbourg un lieu de vie, de création, de solidarité et d’émotions.
Je suis fier que, ces dernières années, Strasbourg se soit profondément transformée, modernisée et apaisée.
Mais c’est bien une nouvelle étape de notre histoire qui s’ouvre. Un cycle se termine et nous faisons face à de nouveaux défis.
Ce cycle qui s’achève, c’est celui d’une génération mais aussi d’une époque marquée par l’esprit partisan et le poids des dogmes. C’est aussi celui d’un mode de développement qui a atteint ses limites.
Ces nouveaux défis qui sont face à nous, conditionnent notre avenir.
A Strasbourg, comme ailleurs, les pics de pollution et de chaleur se multiplient soulignant le manque d’espaces verts et de respiration d’un urbanisme mal maitrisé. Ils nous pressent d’accélérer la transition écologique.
L’augmentation des inégalités et la crise de l’habitat fragilisent l’unité de la ville et de ses habitants. L’espace public est le lieu de tensions, voire d’inconfort et d’insécurité, notamment pour les femmes. C’est bien la place de chacune et chacun dans la cité et l’égalité des chances qui sont questionnées.
Les dérives du monde qui nous entoure n’épargnent pas non plus Strasbourg. La mondialisation contribue à uniformiser notre consommation et notre alimentation avec des villes qui se ressemblent de plus en plus. Le risque, c’est l’effacement progressif de notre histoire et de notre identité.
La démocratie locale, au même moment, n’est plus à l’abri de la crise de légitimité qui touche toutes les institutions.
Face à ces défis, il est urgent d’agir. C’est tout un modèle que nous devons réinventer.
J’en suis convaincu, nos villes sont les mieux placées pour le faire.
Elles sont le bon niveau pour agir pour le climat, pour compenser localement les excès de la mondialisation et améliorer le quotidien de vie des habitants. Elles sont riches d’initiatives citoyennes véritables moteur de changement et d’innovation, très souvent en avance sur les institutions.
Strasbourg doit être à l’avant-garde et inventer son propre chemin, comme elle a toujours su le faire aux moments clefs de son histoire.
Comme elle l’a fait pour donner à l’Europe, dès le Moyen-Âge, son point culminant et une de ses plus belles cathédrales. Pour devenir aussi une ville libre et inventer son propre système politique. Pour innover, au début du XXème siècle, en matière sociale, de santé ou encore d’urbanisme en créant les premières cités jardin en Europe. Pour inventer, plus récemment, des déplacements plus doux et moins polluants avec le retour du tram dans la cité.
Je souhaite que nous retrouvions cette audace qui a souvent permis à Strasbourg d’inventer un autre monde quand celui en place n’était plus satisfaisant.
Nous devons retrouver ce souffle et cette vision qui font de Strasbourg une ville si singulière.
Nous devons reprendre en main le destin de notre ville pour ne plus subir ces évolutions et pour que l’humain reste bien au cœur de tout.
Nous devons agir avec détermination pour le climat, la biodiversité et la nature en ville et redonner du sens à la consommation en lien avec notre territoire.
Nous devons aussi inventer un urbanisme plus humain qui permette à chacun de bien vivre dans tous les quartiers de la ville. Partout, on doit pouvoir déambuler, partager, travailler, s’engager, respirer et s’alimenter, avec plaisirs et en toute sérénité.
Nous devons enfin abattre toutes les frontières qui entravent et cloisonnent encore trop notre ville. Son développement, notamment économique, doit se faire au bénéfice de tous ses habitants quels que soient leur origine ou leur quartier. Une ville ouverte en son sein, mais aussi vers le monde, mieux connectée à son environnement, plus harmonieuse et plus accessible.
C’est par l’école et la culture que nous pourrons donner sa chance à chaque enfant strasbourgeois, pour lutter contre les inégalités de destin, mais aussi réduire les incivilités, contrer le communautarisme et les phénomènes de radicalisation.
Nous devons, plus que jamais, faire entendre dans le monde la voix de Strasbourg, capitale européenne, au nom des valeurs qui la guident depuis si longtemps.
Pour tous, Strasbourg doit devenir plus verte et plus juste, plus forte et plus audacieuse. Pour tous, Strasbourg doit être La ville heureuse.
Je m’y engage autour de trois axes que je développerai dans les semaines à venir : l’environnement et la santé, l’éducation et la cohésion, le développement et l’emploi.
Nous y arriverons tous ensemble. Avec un changement de méthode et de visages, ils sont indispensables pour construire la ville de demain.
Ce changement de méthode implique de mettre le citoyen au cœur de tout.
Je proposerai une vision et une méthode plutôt qu’un catalogue de promesses toutes prêtes qui ne respecterait pas la place du citoyen dans la conception de la ville.
Je serai le maire du quotidien, de la proximité et de tous les Strasbourgeois.
Strasbourg doit devenir « une ville fabrique » où chaque habitant contribue à la construction de la ville avec un soutien important apporté aux initiatives citoyennes.
Je continuerai toujours à faire le pari de l’intelligence collective, du dialogue et de la tolérance. Je n’ai jamais pratiqué les attaques personnelles, les invectives ou les polémiques inutiles. Je m’y tiendrai.
Strasbourg a besoin de nouveaux visages et d’une nouvelle génération.
L’équipe que je conduirai rassemblera Strasbourg et lui ressemblera.
Elle mobilisera tous ses talents et tous ceux qui font la ville. Elle sera très largement renouvelée et la « génération climat » y trouvera toute sa place pour prendre des responsabilités.
Je souhaite rassembler Strasbourg et je travaillerai avec tous ceux qui partagent une même vision de la ville et des défis à relever.
Je proposerai une équipe soudée qui ne sera pas une addition de chapelles mais un rassemblement de personnalités compétentes, sincères et de talents. Une liste 100% Strasbourg qui regroupera toutes les bonnes volontés prêtes à dépasser les clivages politiques au nom de l’intérêt général.
J’appelle toutes celles et tous ceux qui veulent s’engager pour Strasbourg, au-delà des clivages anciens, qu’ils soient nationaux ou locaux, à me rejoindre autour de cette vision et de ces valeurs. Strasbourg le mérite bien.
Strasbourg est pour moi une évidence. De vie et de cœur.
J’aime Strasbourg où j’ai grandi, étudié et travaillé. Où mes parents et ma famille vivent. Où mes enfants sont nés et grandissent. Où mes amis résident depuis toujours. Cette ville dans laquelle j’ai choisi de revenir après dix années passées au Vietnam.
J’aime Strasbourg pour tout ce qu’elle m’a apporté depuis ma naissance. Sa culture, ses valeurs, son mode de vie sans oublier, bien sûr, le Racing !
Mais aussi cette incroyable expérience acquise auprès du maire, Roland Ries, dans des responsabilités importantes pour notre ville. Avec nos réussites mais aussi nos échecs y compris personnels.
Souvent dans la joie et l’enthousiasme, parfois dans la tension et le conflit et, une fois au moins, ce 11 décembre, dans la douleur et la tristesse la plus absolue.
J’aime Strasbourg, son âme et ses habitants. Cette ville me rend heureux. Elle m’a fait rire, pleurer et aimer. Je lui dois tout.
C’est pour tout cela que je vous confirme, avec enthousiasme et responsabilité, et avec votre indispensable soutien, que j’ai décidé de présenter, aux Strasbourgeoises et aux Strasbourgeois, ma candidature pour devenir maire de notre merveilleuse ville.